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Combien vos emotions vous coûtent-t'elles, en énergie et en argent ?



(ou comment nous avons réduit notre facture d'électricité de 30% en augmentant le bien-être de notre famille).


Vous l'avez tous expérimenté: dans tout changement, les habitudes résistent, tout comme les émotions associées à la narrative qu'on leur attribue. En explorant les émotions, leur raison d'exister et les coûts du non-changement par rapport au bénéfices du changement, on peut donner un sens au movement en avant.


Le 15 novembre 2022, j'ai dit à ma famille:


"Nous allons éteindre définitivement notre congélateur, notre cave à vin et notre frigo d'appoint".


En l'écrivant maintenant, j'ai carrément honte que nous ayons vécu comme avec ces appareils constamment allumés ces 6 dernières années. Néanmoins, pendant tout ce temps, nos trois enfants grandissants, le temps à disposition étant réduit, et au fil d'autres auto-justifications inconscientes, cela paraissait évident de se faire aider par des ces outils "indispensables" à notre bien-être.


Vous imaginez la réaction de ma famille: Plus de glaces ! Où allons-nous stocker les plats cuisinés achetés en avance, qu'allons-nous faire des restes que l'on congèle pour plus tard ? On risque de ne rien avoir en réserve si le frigo est vide? Comment répondre aux urgences en cas de visite impromptue ?


A nous entendre, nous allions mourrir de faim alors que nous avons 3 boulangeries accessibles à pieds ouvertes 7/7. Pas possible ! Donc si ce n'était pas la faim, quels besoins devions-nous assouvir qui justifieraient d'avoir un congélateur et 2 frigos allumés 365 jours par an?


Dans notre cas, nous nous sommes rendu compte que le congélateur était allumé 365 jours/ans, pour assouvir nos besoin d'immédiateté (ex. une glace immédiatement !) et la peur du regard des autres (avoir un plat cuisiné prêt au cas où un invité arrive et "faire bien"). Deux émotions - impatience et honte - qui sont assouvies en quelques secondes, part l'ouverture de la porte du congélateur (pour autant qu'il soit rempli).


Oui, "quelques secondes de confort émotionnel" contre "365 jours par an de consommation électrique".


Quels sont les coûts de ces quelques secondes de confort ?


Les coûts du non-changement :

  1. 1169 KWh sur 3 mois = 964 €/an soit beaucoup de glaces au chocolat ! (sur la base du tarif moyen français 0.2062 €/KWh).

  2. Des emballages et des camions sur la routes pour emballer et livrer des produits surgelés (coût écologique)

  3. Des enfants qui se plaignent quand le congélateur est vide et qui deviennent de plus en plus frustrés et impatients (coût émotionnel pour toute la famille)


En conclusion, le gain rapide réalise des perte à long terme. C'est pas nouveau.

Finalement, nous vivons très bien sans congélateur. Les enfants vont au petit magasin du coin avec leur copains pour acheter une glace et se reconnectent avec l'environnement extérieur. D'ailleurs, la glace qui leur fournissait le rush de dopamine pour compenser leur ennui est devenue secondaire. Ils prennent plaisir à sortir, avec le chien, et oublient de revenir pour l'heure du goûter.


Cela donne des pauses à notre cerveau qui en a bien besoin. Surtout si l'on veut reprendre un rythme de vie éco-centrique (plus proche des cycles notre planète) plutôt qu'égocentrique (motivés par nos besoins fictifs).


Par conséquent, on a gagné sur le court terme en bien-être et économie, sur le long terme en moindre pollution et savoir-vivre ensemble.


Je profite pour vous recommander le livre de Roman Krznaric - The Good Ancestor - How to think long term in a short term World. J'espère qu'il sera bientôt traduit en français. Pour ça je suis impatient !

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